Quelles sont les erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car ?

Vous souhaitez acheter un fourgon aménagé, un van ou un camping-car pour profiter de la liberté procurée par le voyage nomade ? Si l’achat d’un véhicule de loisirs procure joie et excitation, une telle acquisition ne s’effectue pas à la légère et suscite de nombreuses questions. Pour bien acheter votre véhicule et profiter d’une transaction en toute confiance et sérénité, découvrez avec nous les erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car !

Ne pas étudier ses besoins avant achat

Cela peut sembler évident, mais à l’instar d’une voiture, d’une maison ou d’un appartement, on n’achète pas un camping-car sur un simple coup de cœur ! Ainsi, avant de vous lancer dans l’acquisition du véhicule de vos rêves, vous devez étudier vos besoins afin que ce dernier soit adapté à l’usage que vous voulez en faire. Il s’agit de l’une des principales erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car. Nous vous invitons tout d’abord à consulter notre article Les questions à se poser avant d’acheter un camping-car…

Aussi, interrogez-vous sur le type de déplacements et le mode de voyage prévus (roadtrips au long cours, besoin d’un format compact si visites citadines…). Anticipez également la fréquence et la saisonnalité de vos escapades.

En complément de tous ces aspects, il convient d’étudier l’aménagement adapté à l’équipage. Allez-vous voyager en couple, en famille, entre amis… ? Ces interrogations vont vous permettre de déterminer le nombre de couchages et de places assises nécessaires, la disposition du salon et coin cuisine à privilégier… Cela vous aidera également à prévoir les différents équipements, le nombre de rangements et leur taille, celle de la soute…, ainsi que l’autonomie nécessaire en eau et gaz.

Ne pas établir de budget

En parallèle de l’étude de vos besoins, il convient d’étudier votre budget en vue de l’acquisition de votre camping-car. Définissez le montant immédiatement à disposition ainsi que votre capacité d’emprunt. Pour ce faire, prenez rendez-vous avec votre conseiller bancaire ou faite appel à un courtier. Vous pouvez également étudier les solutions de financement existantes pour faciliter l’achat d’un camping-car.

Quelques frais supplémentaires sont également à prendre en considération dans votre budget prévisionnel, comme le changement de carte grise. Vous pouvez également vous retrouver confronté(e) à des imprévus, comme des réparations ultérieures à effectuer en cas de vices cachés, un nouveau contrôle technique post-vente…

Enfin, prenez en considération les frais afférents au voyage en camping-car, comme les péages, le carburant, le coût de stationnement sur une aire de services…

Ne pas vérifier la conformité du prix

Ne pas analyser le prix proposé fait également partie des erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car. Vous devez en effet étudier l’état du marché afin d’en vérifier la conformité. Le marché du camping-car d’occasion connait ainsi par exemple une croissance exponentielle depuis 2020 et la crise sanitaire. Une explosion de la demande qui engendre des situations de pénurie et peut expliquer des tarifs parfois élevés. Procurez-vous revues et magazines spécialisés, consultez des sites et forums dédiés, ainsi que les petites annonces.

Pour compléter votre étude, comparez le prix proposé avec la cote réelle camping-car. Cette dernière, comparable à l’Argus du marché de l’automobile, est établie par la DICA.

Ne pas visiter le camping-car avant de l’acheter

Une fois toutes ces vérifications et études effectuées, une visite du véhicule s’impose. Il est en effet capital de contrôler chaque aspect du camping-car que vous projetez d’acheter. Voici les différentes vérifications à effectuer :

– tester le mécanisme des ouvertures (baies, lanterneaux), stores et autres moustiquaires.

– vérifier le bon fonctionnement des équipements et appareils domestiques (réfrigérateur, télévision, plaques de cuisson, climatisation cellule…). N’oubliez pas de contrôler le circuit d’eau en testant la douche et les robinets. Poursuivez avec l’installation électrique, (éclairage, prises…), le panneau de contrôle, les batteries… Profitez-en pour étudier l’ajout ultérieur d’éléments supplémentaires. 

– contrôler le bon état des meubles et des couchages. S’assurer de la manipulation fluide et aisée des portes et tiroirs, du fait que la table coulisse bien et qu’on peut facilement installer le lit dinette… Toutes ces vérifications vont vous permettre de traquer les éventuelles traces d’humidité et ainsi de vérifier la bonne étanchéité du véhicule.

– inspecter le toit, la soute et les différentes trappes.

Faire l’impasse sur l’inspection du porteur

La visite du camping-car s’accompagne de la nécessaire inspection du porteur. Pour ce faire, nous vous invitons à :

– examiner la carrosserie pour constater la présence de bosses, de rayures…

– vérifier l’état du pare-brise.

– inspecter le dessous du véhicule (soubassement). Ainsi, traquez la moindre fuite d’huile, d’éventuelles déformations des carters, de possibles perforations ou cabossements des pots d’échappement, d’éventuels déchirements des soufflets de cardans… Vérifiez l’absence de graisse, de traces de rouille, de chocs ou de frottements sur la structure du châssis.

– examiner les pneumatiques. Il convient de contrôler leur usure, l’épaisseur des gommes, l’état du flanc… sans oublier le DOT. Le DOT renvoie à la date de fabrication du pneu et se compose de 4 chiffres, 2 pour la semaine et 2 pour l’année de fabrication.

– vérifier l’état de la mécanique. Pour cela, soulevez le capot afin vous assurer de l’absence de fuites ou de suintements. Contrôlez le bon fonctionnement du moteur, les niveaux d’huile et de liquide de refroidissement, à froid et sur terrain plat.

– essayer le véhicule, au ralenti et dans des conditions habituelles. Ce test vous permettra de repérer d’éventuels bruits anormaux provoqués par la courroie et de tester l’embrayage, la boite de vitesse, l’accélération, la réactivité et l’efficacité des freins…

Ne pas contrôler les papiers du camping-car

L’absence de contrôle des documents figure en bonne place des erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car. En premier lieu, exigez le certificat de situation administrative, autrefois désigné sous les termes de « certificat de non-gage ». Il s’agit d’un document attestant qu’il n’existe aucune opposition judiciaire de la part du Trésor Public ou d’huissiers de justice quant à la vente ou l’usage du véhicule. Pour être conforme, ce document doit dater de moins d’un mois.

Poursuivez le contrôle des documents avec la Carte Grise (vérifiez sa conformité), le carnet de garantie étanchéité et le contrôle technique. Vérifiez l’authenticité de ce dernier et assurez-vous qu’il date de moins de 6 mois. Nous vous recommandons de procéder à un nouveau contrôle technique juste après l’achat pour pouvoir vous retourner rapidement contre le vendeur en cas de besoin.

Enfin, réclamez au vendeur le carnet d’entretien, les différentes factures (distribution du moteur à vérifier)… En plus d’attester d’un bon suivi et de s’avérer rassurant, tous ces contrôles vous permettent de vous prémunir d’une éventuelle arnaque au kilométrage.

Faire fi de la charge utile

Si la notion de charge utile ne vous évoque rien, il s’avère nécessaire de procéder à certains éclaircissement avant de vous lancer dans l’achat d’un camping-car. Cette dernière vous permet de contrôler le poids de votre véhicule au moment de le charger avant de partir en voyage. Plus la charge utile est faible, moins vous pourrez charger votre camping-car.

Pour calculer la charge utile du véhicule, soustrayez la Masse à Vide en Ordre de Marche (MVOM, en case G de la carte grise) de la masse en charge maximale techniquement admissible (ancien PTAC ou Poids Total Autorisé en Charge). N’oubliez pas d’inclure tous les voyageurs (passagers et conducteur) dans la charge utile.

Prioriser un type de vendeur

Ultime écueil sur notre liste des erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car, se focaliser sur un unique type de vendeur. En effet, les vendeurs professionnels et particuliers ont chacun des avantages et des inconvénients. À vous de déterminer le type de vente qui vous convient le mieux en fonction de vos exigences prioritaires.

Ainsi, un vendeur professionnel comme un concessionnaire vous garantit une certaine sécurité de la transaction ainsi que des conseils avisés. La vente s’accompagne le plus souvent d’une garantie ainsi que de nombreux contrôles du véhicule (payants).  Enfin, un vendeur professionnel pourra procéder au montage d’accessoires au besoin, avant la livraison effective du véhicule.
Quant à la vente entre particuliers, elle vous permet d’accéder à des prix souvent plus abordables ainsi qu’à une grande variété de marques et modèles. La relation de proximité établie humanise également la vente et facilite ainsi la négociation pour acheter un camping-car. Pour bénéficier des meilleurs conseils tout en maintenant cette relation de proximité, vous pouvez également faire appel à une plateforme spécialisée dans la vente et l’achat de camping-cars d’occasion entre particuliers.

 

Vous connaissez maintenant les erreurs à éviter lors de l’achat d’un camping-car. Après étude de vos besoins et examen de votre budget, vous serez donc prêt(e) à consulter des annonces de camping-cars, vans et fourgons d’occasion !

 

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