Faire ses besoins en van : le guide pipi-caca des parfaits voyageurs

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On vous cache des choses sur la vanlife ! Ce mode de voyage compte en effet son lot de sujets tabous, de thèmes un peu gênants, pas ou trop peu abordés… C’est pourquoi nous avons décidé de rédiger ce petit guide pipi-caca pour les adeptes du voyage en camping-car, en van ou en fourgon aménagé. Quoi de plus universel que le petit coin ? Où faire ses besoins ? Quelles sont les différentes options ? Et les règles à respecter ?

Dans cet article, on met les pieds dans le plat (ça porte aussi bonheur ?) et on vous dit tout sur la petite et la grosse commission en road trip !  


Où faire ses besoins en vanlife ?

toilettes van

Les camping-cars, vans et fourgons aménagés d’origine sont généralement équipés de toilettes, comme à la maison. À défaut, il existe des solutions alternatives ou créatives à installer dans les véhicules, comme les toilettes sèches ou les contenants en tout genre. Sinon, ça se passe à l’extérieur… Envie de tester l’expérience ? Choisissez votre van parmi nos annonces de location entre particulier :

Vous n’avez pas encore la chance de posséder votre propre van ? Pensez à la location van aménagé entre particuliers !

 

Se soulager dans le véhicule

Option 1, tout est prévu dans la cellule ou la partie habitable de votre véhicule.

Les toilettes chimiques fixes à cassette

C’est le grand classique du camping-car, pour des pauses méditatives comme à la maison. Les toilettes fixes à cassette se composent d’une cuvette dotée d’un abattant, reliée à une cassette (un réservoir à matières), où les urines et selles sont stockées, dans un mélange chimique qui les désagrège. Le dispositif peut intégrer une chasse d’eau, auquel cas, il compte aussi un réservoir d’eau propre et un raccordement électrique. Il convient ensuite d’extraire cette cassette par un portillon extérieur et de la vidanger dans une aire de services ou un camping.

À noter, il est préférable d’utiliser du papier toilette qui se décomposera facilement dans le réservoir (fin et recyclé).

Retrouvez les produits Matt Chem, respectueux de la santé et de l’environnement sur notre boutique en ligne, pour nettoyer et traiter vos cassettes.

Les WC chimiques portables

C’est la version mobile des toilettes chimiques, très prisée par les aménageurs de fourgons et vans. Elles ne nécessitent ni installation ni raccordement particuliers et peuvent être utilisés dans tout véhicule, ainsi que sous une tente. Les toilettes chimiques portables se composent également de deux réservoirs : l’un, au-dessus, rempli d’eau qui assure la fonction la « chasse d’eau », l’autre en dessous, qui fait office de contenant à matière. Là aussi, il faut vider régulièrement le réservoir et le nettoyer pour des raisons évidentes, d’ordre hygiénique et olfactif.

Les toilettes sèches à récipient unique

C’est la solution écologique qui fait de plus en plus d’adeptes, car elle ne consomme ni eau ni électricité. Les toilettes sèches se composent d’un socle à lunette (la chaise percée génération vanlife) qui abrite un contenant à matières. Dans ce récipient, on place un sac compostable, garni de sciure, de copeaux de bois, de paille ou toute autre matière biologique sèche. Après quelques utilisations, il convient de jeter ou d’enterrer le tout correctement (suffisamment profond), dans un endroit approprié (pas au bord d’un lac…). 

Pour le papier toilette, optez pour le non blanchi en fibre recyclée si vous utilisez des toilettes sèches. 

Il existe de nombreuses marques spécialisées comme Trobolo ou Trelino, mais vous pouvez très bien en fabriquer vous-même, avec ou sans séparateur. Spoiler alerte : si vous ne le savez pas encore, pour éviter les mauvaises odeurs, il faut séparer le pipi du popo !

Les toilettes sèches à séparation

C’est le haut de gamme des toilettes sèches, dont le principe repose sur la séparation des déjections liquides et solides pour réduire les mauvaises odeurs, qui se forment par le mélange des deux. En l’évitant, on supprime aussi l’utilisation de produits nettoyants chimiques nocifs.

Côté entretien, le simple nettoyage des deux conteneurs à matière et de la partie extérieure se fait avec un simple chiffon et du produit d’entretien écologique ou un mélange d’eau et de vinaigre.

Qu’elles soient chimiques ou sèches, ces toilettes imposent des vidanges fréquentes. Mais il existe désormais un moyen d’éviter cette contrainte !

Les toilettes sans vidange

Comble de l’innovation en matière de petit coin en vadrouille, l’enseigne Etteliot lance son boitier Etteliot S, une solution qui évite le gaspillage d’eau, les produits chimiques, le stockage, les odeurs et la vidange. Explications…

Le boitier fonctionne sur toutes les toilettes à séparation. De leur côté, les matières fécales font leur petite vie et sont traitées comme dans tous les systèmes de toilettes sèches : on les recouvre de sciure ou on les recueille dans un sac pour les jeter.

Raccordé au réservoir d’urine, le boitier pompe automatiquement le liquide, grâce à une sonde, pour le traiter et tuer les bactéries par électrolyse avant de l’évacuer par un système de brouillard

Magique non ? Oui ! Et made in France par-dessus le marché ! Wikicampers soutient ce type d’initiative écologique et innovante et vous encourage à faire de même. Breaking news : 100 boîtiers Etteliot S vont être produits en automne et n’attendent qu’une seule chose : se réunir avec les toilettes mobiles dans vos magnifiques vans et fourgons.

Devenez un de leurs clients visionnaires !

Faire ses besoins dans des toilettes publiques

Les vrai(e)s savent. Quand on ne dispose pas de toilettes dans le véhicule, on connait par cœur les solutions facilement accessibles à l’extérieur. En voici une liste non exhaustive :

  • les toilettes publiques des villes que vous traversez ; connaissez-vous l’application Toilette Finder ? Elle recense toutes les toilettes publiques, une vraie pépite ! Et ça marche partout en Franc et en Europe ;
  • les toilettes des aires de repos si vous circulez sur l’autoroute ;
  • les stations-services ;
  • les gares et aéroports ;
  • les centres commerciaux ; 
  • les bars et restaurants ;
  • les offices de tourisme
  • les musées…

Vous verrez, en cas d’envie pressante, vous trouverez !

Aller se soulager au camping

Une petite pause dans un camping est parfois la bienvenue quand on voyage de bivouac en bivouac. La vie sauvage, c’est beau, mais un bloc sanitaire à disposition, c’est pratique pour un passage serein au petit coin. On en profite pour passer au grand décrassage et utiliser quelques services à disposition, comme la possibilité de faire une machine et le plein d’eau. 

Faire des offrandes à Dame Nature

Quand tout cela n’est pas possible, il reste la nature. Que vous soyez sur la route, en balade ou en randonnée, il peut arriver que vous ayez à vous soulager en plein air. Indéniablement, ça a son charme. Et rassurez-vous, les humains font ça depuis des millénaires.

Idéalement, on prévoit sa petite pelle en cas de grosse affaire à gérer. On creuse, on recouvre, et hop, ni vu, ni connu. Pour faire pipi, ces messieurs sont avantagés, mais mesdames, sachez qu’il existe des pisse-debout pour faire comme eux !

Les règles à respecter pour faire ses besoins en vanlife 

toilettes van

Quelques conseils pour préserver votre intimité dans le véhicule

Ruser pour s’isoler

Il est temps pour vous de passer au petit coin ? Si vous êtes en couple dans le véhicule, envoyez votre moitié acheter du pain. Loin, très loin. Astuce, donnez-lui une mauvaise indication d’adresse, histoire que la course vous laisse le temps de vaquer à cette occupation.

Ce n’est pas l’heure du petit déj ? Pas de course urgente pour le missionner ? La météo n’est pas de votre côté ? Alors, vous vous apprêtez à vivre un grand moment de vérité. Vous saurez instantanément si vous êtes vraiment proche de la (ou des) personne(s) qui vous accompagne(nt) quand il s’agira de lui/leur dire que pour vous, il est heure d’aller à la garde-robe. Oui, c’est l’autre manière de dire « couler un gros bronze », en beaucoup plus élégant. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la garde-robe désignait la pièce de vie où se situait la fameuse chaise percée… 

Respecter l’intimité

Cette règle d’or est la réciproque de la précédente. Quand vous sentez que c’est le moment pour votre chéri(e), partez. Deux options, si vous la/le connaissez bien, vous connaissez ses petites habitudes, faites en sorte de vous éloigner quand les premiers signaux se font sentir. Vous êtes un jeune couple ? Vous marquerez des points si vous avec l’élégance de vous absenter, de temps en temps, pour laisser à l’autre des plages horaires à consacrer à ce type d’obligation qui nécessite de la concentration.

Gérer les odeurs

On a dit qu’on mettait les pieds dans le plat, alors allons-y gaiement ! Qui dit aller aux toilettes dans un véhicule partagé, dit gestion d’odeurs désagréables. En la matière, tous les moyens sont bons pour dissiper la preuve évidente de votre passage récent sur la lunette : craquer un allumette, brûler de l’encens, du papier d’Arménie, du palo santo, diffuser des huiles essentielles. Le déodorant ou le parfum feront aussi l’affaire si vous n’avez que ça sous la main.

Les gestes à respecter dans la nature

S’éloigner des étendues d’eau

Dans la mesure du possible, il faut s’éloigner des étendues d’eau pour faire ses besoins dans la nature. La pause n’en sera que plus méditative avec un peu de recul sur ce merveilleux paysage. Si vous bivouaquer au bord d’un rivière ou d’un lac, marcher sur environ 100 mètres, à la recherche d’un sol accueillant (mousses et aiguilles de pins sont parfaites) qui évite les éclaboussures. 

S’éloigner des habitations

Pour des raisons évidentes de respect, ne vous laissez pas aller devant un portail, sous une fenêtre ou dans un jardin. Enfoncez-vous dans la forêt, où vous voulez, mais soyez discret(e)s ! Idem pour le bord de la route, c’est seulement toléré pour les enfants…

Creuser un trou

Nous vous le disions plus haut, il n’y a rien de plus désagréable pour un randonneur que de croiser une déjection d’allure humaine. Malheureseusement, on reconnaît le specimen fécal de l’homo sapiens, car il est trop souvent accompagné de papier toilette abandonné sur le sentier. Ne soyez pas de ceux-là… enterrez vos excréments ou mettez-les dans un petit sac en plastique, les mêmes que pour les chiens, ça marche très bien !

Ramasser son papier toilette

Cela paraît évident et pourtant… il n’est pas rare que des spots soient sacagés par le passage de voyageurs qui ne respectent rien et laissent leur déchets traîner, à commencer par leur papier toilette souillé. Vous le savez, on croise encore ce genre de décor déplorable en 2023. 

On ne le répètera jamais assez : RAMASSEZ VOS DECHETS ET VOTRE PAPIER TOILETTE !!!

Ne jamais vider la cassette des WC chimiques d’un van dans la nature !

Encore une porte ouverte à enfoncer. Le bons sens et l’amour de la nature que partagent les vanlifeurs voudraient que cela n’arrive jamais. Vous utilisez des toilettes chimiques ? Il existe des lieux appropriés pour vidanger. 

 

Nous espérons que ces conseils vous auront éclairé(e)s et si vous êtes déjà expert(e)s, partagez vos meilleurs conseils avec les voyageurs qui nous lisent !

 

 

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Amaya

Liberté - Curiosité - Sérénité... Telle est ma devise pour vous accompagner au cours de vos voyages nomades, sur la route de vos rêves et de tous vos projets concrets :)

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Comments

  1. J ai apprécié vôtre sujet PIPI CACa.sujet que personne n ‘aborde .Simple et efficace .

    • Merci pour votre retour Eric Les sujets les plus intéressants sont souvent les plus simples

    • Ah oui, le pipi-caca…
      Un très grand nombre de Vans où d’utilitaires aménagés ne possèdent pas de toilette, c’est le « pourquoi » de plus en plus d’une très mauvaise image du camping car dans son ensemble.
      Ces Vans et autres camions aménagés nous portent tors, je m’en aperçois tous les jours moi qui fais que du « sauvage », beaucoup de spots sont souillés et le papier cul est partout ainsi que d’autres déchets divers…
      Merci à la Vanlife

      • Bonjour,

        C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité en parler en présentant les différentes options. Il est très facile de fabriquer des solutions artisanales et nous souhaitons inciter notre communauté à faire propre ! Rien de plus désespérant que ce papier qui traîne dans les sentiers, nous sommes bien d’accord !

  2. Ramasser son papier toilettes ? Il suffit de mettre un peu de terre ou cailloux ou branchages dessus et c’est composable et invisible.
    Le papier toilettes, c’est du bois à la base, le « caca » ne se dégrade pas enterré, aucune bête dans la nature le fait. Tout se composte en restant proche de la surface et c’est la manière la plus propre et la plus nourricière pour les végétaux.
    Mélanger nos déjections à du chimique participe à l’intoxication de la terre.

  3. Génial ! Quelle description parfaite et à mourir de rire !!
    L’art de lier l’utile à l’agréable bravo

  4. Avatar Le merlus poppy : septembre 14, 2023 at 1:41 pm

    J’adore votre article .nous avions des van pendant 40ans avec toilettes chimiques mobiles que nous avons utilisées en toute intimité.
    Mais depuis 6 ans nous avons changé de format et disposons à présent d’un doblo aménagé qui n’offre aucune place pour ce genre de matériel. J’ai dû donc chercher comment faire le pipi de la nuit( pour le reste les solutions en journée sont nombreuses).je possède à présent un urinoir avec adaptateur pour femme que je vide et nettoie chaque matin.

    • Merci pour votre témoignage.
      Comme quoi, en toutes matières, il y a toujours des solutions ! 😉

    • Votre texte est très constructif et un gros merci pour les instructions…Une question de gros bon sens.
      Malheureusement, ça me rapelle une mésaventure que j’aie eu l’été dernier. J’étais en road trip avec mes parents et j’ai eu une envie soudaine d’aller déféquer, au beau milieu de nulle part. Après un certain temps, je n’en pouvais plus et j’ai dûe aller me soulager près d’un étang et les quelques quenouilles qu’il y’avait était la seule option pour me cacher.
      C’est en lisant votre texte que je me suis rendue compte de ce que j’ai laissée derrière moi n’était pas très glamour.
      Et à ce que l’on m’a dit, le papier et les excréments pouvaient demeurer là plusieurs mois alors que je pensais que le tout étaient très biodégradable….en plus d’avoir probablement contaminée un milieu de vie.
      Avec vos trucs, surtout avec l’application toilette finder que je ne connaissais pas, je serais mieux préparée la prochaine fois.
      Merci encore.

  5. Nous sommes en van aménagé avec toilettes portatifs. Petite astuce, mettre de la bouillie bordelaise au fond, au lieu des produits chimiques. Ça ne sens pas, c’est efficace, c’est beaucoup moins cher et écologique !!!

    • Bonjour Karine,

      Merci d’aborder ce point qui mérite quelques précisions. Il existe un vaste débat sur l’utilisation de la bouillie bordelaise pour les WC, plus précisément sur le sulfate de cuivre qu’elle contient. Son efficacité et son prix jouent certes en sa faveur, mais concernant l’aspect écologique, il est difficile d’affirmer que ça ne pollue pas lorsque c’est rejeté au tout-à-l’égout. Il est intéressant de jeter un œil au paragraphe « Dangers, pollution » sur cette page Wikipedia pour se faire une idée du sujet.

      Par ailleurs, certains camping-caristes ont constaté qu’à la longue, la bouillie bordelaise attaquait les joints, caoutchoucs et plastiques des cassettes.
      L’utilisation de bouillie bordelaise n’est donc ni écologique, ni anodine.

      Partant de là, nous préférons mettre en avant les produits écologiques Matt Chem quand nous abordons la question de l’entretien des réservoirs.

      Bonne journée !

  6. Si vous ne connaissez pas encore le livre culte de Kathleen Meyer « Comment chier dans les bois » publié en français chez édimontagne, jetez-vous dessus. C’est drôle et plein d’infos !

  7. Je ne savais pas qu’il existait une application toilette finder. Super génial !!!!.Cela m’aurait été utile il y’a a peine quelques jours si je l’avais sue avant.
    J’étais partie en road trip avec mes parents et au beau milieu de nulle part, mon père a du arrêter la voiture sur le bord de la route pour que je puisse aller faire caca tout près d’un petit étang où je pouvais a peine me cacher avec les quenouilles et un peu d’herbes hautes.
    Lorsque nous sommes repartis, il y’avait des toilettes publiques a peine 2-3 kilomètres plus loin. Une mésaventure bref.
    Merci pour cette info et je serais mieux préparée la prochaine fois.

  8. Il y a eu beaucoup de bons conseils ici ! L’été dernier, mon mari et moi avons parcouru la région nordique avec un van transformé en camping-car pendant près de trois mois. Nous n’avions pas de toilettes dans le véhicule. Nous utilisons les toilettes là où nous avons passé la nuit ou à différents endroits le long de la route.

    Plusieurs fois, nous avons passé la nuit dans des endroits aléatoires en pleine nature. Il n’y avait alors pas d’autre choix que de sortir sur le terrain, de trouver une cachette appropriée et de s’accroupir. C’est pourquoi il est bon que vous mentionniez où vous faites des sacrifices à Dame Nature. Pour les personnes âgées, c’était un peu inhabituel au début, mais c’est vite devenu une habitude. Nous avons vite remarqué que nous n’étions pas les seuls à devoir procéder ainsi !


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